Carmina Burana

Vendredi 8 avril 2022 20h15
Samedi 9 avril 2022 20h15
Dimanche 10 avril 2022 17h30

Église St-Urbain de Chippis

Produit par le chœur mixte La Caecilia de Chippis en collaboration avec l’orchestre valaisan amateur dans le cadre du 150ème anniversaire de la Caecilia et du 100ème anniversaire de l’église de Chippis.

Durée environ 1h sans entracte
120 choristes et 60 musiciens

Direction musicale
Thierry Epiney
Vincent Métrailler

Solistes
Carole Rey (soprano)
Florian Feth (ténor)
Pierre Héritier (basse)

Avec la participation de
Le Chœur Mixte de Muzot (Veyras)
Les Follatères (Branson)
l’Ensemble vocal Empreinte
Polyphonie vocale du Conservatoire

Quelques chanteurs de l’Écho et de la Sarabande de Miège

Carmina Burana
de Carl Orff (1935-1936)

Billetterie (Caecilia de Chippis) :

par mail : contact@caecilia-chippis.ch ; par sms : +41 79 377 63 52

Plein tarif CHF 30.- / 12-18 ans CHF 20.- / Enfants <12 ans gratuit

Merci à © Regina Rutigliani pour les magnifiques photos !


Les Carmina Burana à Chippis, une histoire d’anniversaire…

Le printemps sera festif dans les rues de Chippis! Afin de fêter dignement le centenaire de l’église St-Urbain et les 150 ans du chœur mixte la Caecilia, ce dernier prépare un événement musical d’envergure : les Carmina Burana. Ambitieux dites-vous ? Certes, montées la dernière fois en Valais dans son effectif original il y a 16 ans, il fallut s’emparer des halles de l’aéroport de Sion pour accueillir les artistes et le public. La Caecilia et l’OVA s’associent autour de ce projet fou, après cette période de privation culturelle, afin de remettre les concerts d’envergure sur le devant de la scène.

Derrière ce titre familier, tellement présent dans la bande son de nos vies se cache un effectif aussi imposant que son extrait le plus connu : O Fortuna. Il ne faut pas moins de 2 comités, 1 chef d’orchestre, 1 chef de chœur, 120 chanteur.euse.s, 60 musicien.ne.s, 3 solistes pour monter les Carmina Burana. Le comité de la Caecilia s’attèle depuis des mois à rassembler les chanteur.euse.s nécessaires à l’exécution de cette cantate scénique. Ainsi le Chœur Mixte de Muzot (Veyras), les Follatères (Branson), l’Ensemble vocal Empreinte et un chœur ad hoc composé de chanteur.euse.s de l’Echo de Miège, la Sarabande de Miège, la Polyphonie vocale du Conservatoire cantonal Valais seront les interprètes enthousiastes de ce projet.

Afin de répondre à cet impressionnant effectif vocal, l’Orchestre Valaisan Amateur réunira quelques 60 musiciens dans une composition inédite à ce jour. Quant à l’église de Chippis, nul besoin de chanter les louanges de son acoustique. La Caecilia y est chez elle et l’OVA y a déjà monté 2 concerts de Nouvel An. En bref, l’œuvre est d’envergure et la collaboration est inédite… ça promet !


La Caecilia
par Pascal Tschopp (président)

Fondée en 1872, la Caecilia compte actuellement une trentaine de membres actifs sous la direction de Thierry Epiney. Comme toutes les caeciliennes, elle anime les différentes fêtes religieuses du village et apporte, lors des ensevelissements, son réconfort aux familles en deuil. Pour son programme profane, le chœur mixte a eu le plaisir de vivre des expériences musicales très variées, entre autres : La joie partagée de l’Abbé Kaelin, Les années guitares, le Magnificat de Zelenka, la Messe valaisanne de Daetwyler, la Soirée Cabaret avec Pierre Huwiler et plus récemment le Stabat Mater de Jenkins. Mais ce qui définit peut-être le mieux cette société de chant, ce sont d’abord les rencontres conviviales entre les chanteurs, la joie de chanter ensemble avec son directeur et enfin le plaisir de participer activement à la vie de notre village.

Après 2 ans de disette en matière de prestations publiques suite à la pandémie, la Caecilia se réjouit de se lancer dans un nouveau projet qui célèbrera le 150ème anniversaire de la Caecilia et du 100ème anniversaire de l’église de Chippis.


L’œuvre
par Tania Rutigliani

S’il existe de nombreux compositeurs qui se démarquent particulièrement dans une de leurs œuvres, il en est peu qui obtiennent un statut aussi iconique que les Carmina Burana de Carl Orff (1895-1982). Cette cantate scénique est composée en 1935-36, et est inspirée de la rencontre entre Orff et un recueil de poèmes médiévaux profanes du même nom.

Cette poésie a été écrite par les goliards, un groupe constitué d’érudits, d’étudiants, de clercs, de poètes et d’artistes errants qui ont prospéré du Xème au XIIIème siècle. Leur poésie était destinée au divertissement immédiat et traitait du destin et de la fortune, de l’amour et du sexe, de la boisson et du jeu, ce qui indique que les préoccupations du XIIème siècle n’étaient pas si différentes des nôtres !

Au niveau de l’écriture musicale, c’est une œuvre complexe, à l’instrumentation ambitieuse, à l’orchestration moderne (pour l’époque) et à l’écriture à la fois libre et concise. Orff s’efforce de dépeindre le plus fidèlement possible, et avec un grand panache, les atmosphères, les sonorités de langage et la poésie de cet étonnant recueil de textes.

Le rythme est un élément constitutif essentiel de cette pièce, non seulement pour les sections instrumentales mais aussi, pour les chanteurs par l’utilisation percussive (occasionnelle) du texte (de manière percussive).

Bien que le sentiment dominant soit celui de l’énergie rythmique, il y a une variation considérable dans le traitement des différents poèmes notamment grâce à la merveilleuse inventivité mélodique du compositeur. Son langage musical simple et primitif doit beaucoup à Stravinsky et possède une fraîcheur créative qui ne sera pas renouvelée dans la plupart de ses œuvres ultérieures.

Thierry Epiney - Direction musicale

Thierry s’est formé en tant que compositeur à la HEM de Genève. Souhaitant approfondir le rapport musique-média, il continue sa formation à la HEA de Zürich où il obtient un second master en composition de musique de film et théâtre.Appréciant l’éclectisme et renouvelant sans cesse ses méthodes de composition, sa palette musicale s’étend de la musique orchestrale à l’électro. Il a notamment écrit la musique symphonique du spectacle de Sion en lumières, composé pour des cirques (Starlight et Monti), des films et des publicités. Désireux de retrouver la scène, il a monté son projet personnel, Tikom, de l’électro lumineux, pour lequel il performe sur un marimba et des machines. Parallèlement à ses activités de compositeur, il dirige trois chœurs aux identités bien distinctes : GénérationS Arc-en-Ciel de Sierre, chœur d’enfants, de jeunes et d’adultes de cent cinquante membres, Les Follatères, chœur profane de Branson, et La Cæcilia de Chippis pour lequel il monte le projet Carmina Burana. Appréciant les projets d’envergure, il a dirigé plusieurs œuvres avec orchestre, tels que Follat’Era, un atelier de musique de films, Au pays de l’ailleurs de Guy Kummer et, de Karl Jenkins, le Stabat Mater, The Healer, Symphonic Adiemus et le Requiem.

Carole Rey - soprano

Carole commence très jeune ses études de chant à Sion, dans la classe de Jean-Luc Follonier. Elle obtient son Master Performance, à la Haute Ecole des Arts de Bern (2013), et fut lauréate de plusieurs bourses, dont Migros Pour-cent culturel (2011) et le prix d’encouragement à la culture « Musique Pro Valais » (2011 à 2014). Parallèlement à son parcours de musicienne, elle obtient un diplôme d’éducatrice sociale à la Haute École Spécialisée de Suisse Occidentale (Hes-so) avec mention excellent (2008), dont le mémoire, traitant de l’approche thérapeutique de la musique auprès d’adolescents en rupture, fut fortement remarqué. A l’Opéra, elle a incarné les rôles d’Eurydice (Gluck), Alcina (Haendel) et Armida (Rinaldo), approfondit et interprète le répertoire auprès de Paolo Vaglieri, chef de chant et ancien chef d’orchestre de la Scala de Milan. Dans la Musique Sacrée et pour ne citer que les principales œuvres, on a pu l’entendre en Italie dans la Symphonie n.2 de Mendelssohn, le Requiem de Verdi, en avant-première suisse dans une version du compositeur allemand Michael Betzner-Brandt, sous la direction de Pascal Crittin (2016), « Israel en Egypte » (Haendel) avec l’Orchestre de Chambre Fribourgeois (2018), et le Requiem de Mozart (2022). En 2019, elle a collaboré avec le Béjart Ballet Lausanne sur la vaste création mondiale « Dixit », pour les 30 ans de la compagnie et les dix ans de la disparation de Maurice Béjart, et dont la tournée internationale débutée en 2020 en Belgique fut interrompue. En récital, elle a chanté entre autres auprès d’artistes de renom comme le clarinettiste Dimitri Ashkenazy, le guitariste Alessio Nebiolo, les pianistes James Alexander et Elizabeth Sombart. Tout en concluant une formation de kinésiologue auprès de l’Institut Belge de Kinésiologie (IBK), elle collabore actuellement à la préparation de nouveaux projets d’enregistrements avec le pianiste Philippe Decocq.

Florian Feth - ténor

Éveillé tôt à la musique au sein d’un chœur d’enfants et avec des cours de clarinette, de piano et d’orgue, le ténor Florian Feth, originaire du Palatinat, commence à étudier le chant à Mayence. Il poursuit ses études avec le Prof. Thomas Hayer à la Haute École de Musique de Francfort, où il obtient son diplôme en 2012. En Mai 2014 il chante à la Staatsoper de Berlin la Rappresentatione di Anima e di Corpo de Cavalieri sous la baguette de René Jacobs. L’année suivante on l’entendra comme Spirito dans l’Orfeo de Monteverdi – choréographié par Sasha Waltz – au Festspielhaus de Baden-Baden (dir. Pablo Heras-Casado) et à la Staatsoper de Berlin (dir. Torsten Johann). Dans le cadre de la Potsdamer Winteroper il chante en 2016 sous la direction de Konrad Junghänel la partie de ténor dans Israel in Egypt de Händel, mis en scène par Verena Stoiber. En 2017 il chante le premier prisonnier dans Leonore » de Beethoven lors d’une tournée européenne. Il voue également un immense intérêt au chant choral et au travail d’ensemble et est régulièrement invité au sein d’ensembles tels que le Rias Kammerchor, la Zürcher Sing-Akademie et Vox Luminis.

Pierre Héritier - basse

Le baryton valaisan est un pur produit des ensembles du canton. Passé par la Schola des Petits Chanteurs, puis par le chœur Novantiqua et finalement la Maîtrise de la Cathédrale, il se lance finalement dans les études de chant à la Haute École de Musique de Genève. Il est ensuite sélectionné pour intégrer le Studio de l’Opéra de Lyon où il vit ses premières expériences comme soliste sur une grande scène d’opéra. Pendant ses années au studio, il remporte notamment le 1er Prix lors du Concours international de Vivonne. Suit des engagements réguliers dans différents théâtres et opéras de France et de Suisse, parmi lesquels l’Opéra Royal de Versailles, l’Opéra de Vichy, le Konzert Theater Bern, l’opéra de Lausanne, le Grand Théâtre de Genève, l’Opéra de Bienne-Soleure, le Théâtre du Grütli, le Théâtre de La Croix Rousse à Lyon,… Très attaché à son canton, il revient souvent au pays pour s’y produire. Citons notamment le Festival du Tounò où il vient y chanter le rôle-titre dans Don Giovanni de Mozart et le Comte Almaviva dans les Noces de Figaro. Il se produit à travers le Valais avec différents ensembles : Petite Messe de Rossini avec la Maîtrise, Rosarium avec l’ensemble vocal de Saint Maurice, Vêpres de Monteverdi avec le chœur Novantiqua, entre autres.