Voix off

Fondation Opale au Centre d’art de Lens

vendredi 7 janvier 2022 20h30
samedi 8 janvier 2022 18h30 & 20h30
dimanche 9 janvier 2022 18h30

Concert itinérant
accompagné d’un récitant

Durée : 1h15 env. sans pause

Direction artistique Vincent Métrailler
Comédien Mitch Morin

BOCCHERINI – La Musica Notturna delle strade di Madrid (op.30 n.6)

CAGE – 4’33’’

MÉTRAILLER – Lettre (création)

Soliste : Raphaël Favre

SATIE – Gnossienne n.3 (orchestration POULENC)

SIBELIUS – Andante Festivo

STRAVINSKY – Danses Concertantes


À propos de Voix off

Pour son concert du nouvel-an 2022, l’OVA s’immisce au cœur de l’exposition Breath of Life de la Fondation Opale. Lors de 4 représentations sous la forme d’un spectacle musical itinérant, l’OVA prend possession des galeries du musée pour faire chanter le silence de ses œuvres d’art.

Voix off raconte le silence, sous la plume taquine du génial John Cage et la présence incarnée du comédien Mitch Morin. Voix off enchante le silence, à l’écoute des nuits mystérieuses de Luigi Boccherini, du souffle exalté d’Igor Stravinsky ou des rêves illuminés de Satie et Sibelius. Voix off fait vibrer le silence de l’âme grâce à la création Lettre du directeur artistique de l’OVA, Vincent Métrailler, et à l’interprétation du tromboniste Raphaël Favre. Enfin, Voix off convoque le silence le temps d’une immersion peu banale à la recherche du monde sonore qu’il dévoile, si l’on ose lui tendre l’oreille.


À propos de Lettre
par Vincent Métrailler

Lettre est une œuvre pour trombone solo et orchestre de chambre, composée en avril 2020, puis orchestrée quelques mois plus tard pour l’effectif d’orchestre du projet Tacet : quintette à cordes, flûte, clarinette, hautbois, basson, 2 cors, trompette et timbales.

Cette composition porte ce nom, car j’ai écrit dans un premier temps la partition de trombone comme si j’écrivais une lettre à quelqu’un : en mettant sur papier un moment de vie, confidences spontanées, sans but précis ni structure préalable. J’ai dans un second temps orchestré cette ligne mélodique en restant fidèle à ce « récit » initial. La musique n’est pas descriptive, mais exprime différents ressentis, comme un témoignage, porté par la voix du trombone et coloré d’un paysage orchestral.

Étant moi-même tromboniste, j’ai choisi naturellement cet instrument car il est pour moi un moyen intime d’expression. Je n’ai pas cherché les idées musicales en jouant, mais je me suis constamment imaginé les jouer, afin de trouver des lignes fluides et intéressantes pour cet instrument.

L’œuvre dure environ 7 minutes et traverse différents épisodes ponctués par des cadences. Une fois le décor posé par l’orchestre, les premières notes du trombone apparaissent, mettant en exergue les qualités lyriques de cet instrument au son grave et chaleureux. Une belle sérénité se dégage du thème initial, qui constitue la colonne vertébrale de la pièce. Mais très vite des signes de fragilité apparaissent, tant par des semblants d’hésitation que des accoups de nervosité. Toute la pièce oscille entre sérénité et une certaine instabilité, voire folie, avec le besoin constant que tout soit intense. Plus tard, dès les premières notes d’un allegretto aux teintes hispaniques, le dialogue entre l’orchestre et le soliste s’enrichit, à l’instar des réponses au rythme boiteux des timbales. Après une double cadence un peu loufoque de violon puis de trombone, se construit progressivement un final riche en syncopes, aux rythmes presque latins, desquels surgit un sentiment de frénésie. Les dernières mesures propulsent le trombone dans une ultime envolée, que l’orchestre conclut aussitôt dans toute sa puissance.

Mitch Morin - comédien

Mitch découvre avec bonheur l’improvisation théâtrale en 2005 au sein de la troupe Kremlimpro à Paris. En 2008, il co-fonde la troupe d’improvisation La Compagnie Comme Par Hasard, toujours à Paris. En parallèle aux spectacles qu’il met en place et dans lesquels il joue, il anime des ateliers pour adolescents et adultes ainsi que des formations en entreprise. Il prend en charge durant quatre ans le groupe des 12-17 ans baptisés « Les P’tits Krems » , toujours au sein de sa troupe Kremlimpro. Cette approche des arts de la scène par l’improvisation théâtrale l’a guidé naturellement vers le théâtre et en 2012, il intègre la formation professionnelle de l’acteur pour le théâtre et le cinéma au Studio Muller (Paris 13ème) et en sort diplômé en 2015. Il a rapidement l’occasion de jouer au théâtre, notamment dans L’interview d’après le film de Théo Van Gogh, dans Exit de Fausto Paravidino. En 2019 il interprète le monologue de l’Homme dans Et si le paradis était ici, adaptation de Le rêve d’un homme ridicule de Fiodor Dostoïevski. Passionné par le jeu corporel, il ajoute à son cursus une nouvelle corde et, de 2015 à 2017 il suit les cours de mime dispensés par Cécile Ghrenassia au sein de la structure Les Mouvementés à Paris. Les compétences acquises lui donnent l’occasion, quelques années plus tard, d’être engagé en tant que mime dans le spectacle Éclats où il est en charge du coaching corporel des 50 musiciens de l’Orchestre Valaisan Amateur au TLH de Sierre. Arrivé à Genève en 2018, il rejoint l’équipe de formation d’improvisation théâtrale Impro.ch et participe à la mise en place de nouvelles formations. Plusieurs compagnies évoluant sur la scène de l’improvisation professionnelle genevoise l’invitent à jouer dans leurs spectacles, notamment la compagnie LesArts pour les séries improvisées Diplomatie et Il était une fois la suite… et la compagnie Pré-Scriptum, qui l’engage pour Les chemins de l’aventure et l’aide à produire le spectacle Lumière ! dont il est l’un des créateurs. Il se forme parallèlement aux métiers de la voix et du doublage auprès de la société Soluvox et depuis, prête sa voix pour des bandes-annonces, voix-off et doublages publicitaires. En 2020, il se lance dans l’apprentissage des métiers de régie. Au mois de septembre 2020, il assure la régie du spectacle Ça va gentiment même si mes matins sont flous de Valérie Tacheron, mis en scène par Jérôme Sire, au théâtre Le douze dix-huit.

Raphaël Favre - trombone

Raphaël Favre, originaire de Vex, est né à Sierre le 30 Janvier 2001. Il fit ses années d’école obligatoire à Chippis puis à Grône avant d’obtenir une maturité gymnasiale en musique au Lycée-Collège de la Planta à Sion en 2020. En parallèle, il commença le trombone à l’âge de 9 ans avec Johan Jacquemettaz pendant 2 ans puis avec Vincent Métrailler avant d’entrer au Conservatoire Cantonal de Sion dans la classe de Pascal Emonet en 2015. Là, il obtint son certificat de fin d’études préprofessionnelles en Juin 2021 et fut admis à la Haute Ecole de Musique de Genève dans la classe d’Andrea Bandini. Grand passionné, il prit part à de nombreux projets musicaux avec différents ensembles tels que l’orchestre du Conservatoire de Sion, la Fanfaribole et l’Orchestre Valaisan Amateur, mais également de la musique de chambre où il fut l’un des membres fondateurs du sextet de trombone « 3,4 Trop Tard ». Participant à quelques concours, il obtint un premier prix au concours de musique contemporaine en 2018 et un deuxième prix de musique baroque en 2021, deux éditions organisées par le Conservatoire Cantonal de Sion. Il participa également à la finale du Concours Suisse de Musique pour la Jeunesse où il remporta un deuxième prix.